Nous n’aurions pas pu proposer des cours à distance en temps réel il y a dix ans, car les débits des réseaux étaient insuffisants et les systèmes n’étaient pas performants », reconnaît Pierre-François Petrignani, président d’Educastream. Cette société a vu le jour en 2006, suite à la décision de l’Éducation nationale de rendre l’enseignement de l’anglais obligatoire en primaire. D’emblée, Educastream propose une solution en « immersion », c’est-à-dire en téléconférence avec un enseignant basé à Oxford, à Cambridge ou à Londres. Après les écoles, la société a développé ses activités auprès des particuliers, enfants ou adultes, et, depuis 2009, auprès des entreprises.
Les composants nécessaires sont simples : une liaison haut débit, un poste de travail, une webcam et un casque-micro. Educastream a élaboré quelque 2.000 modules de cours et dispose de 500 enseignants potentiels, choisis en fonction des besoins des clients. Les horaires sont larges : de 8 heures à 21 heures du lundi au vendredi et jusqu’à 18 heures le samedi. Les entreprises trouvent là une réponse souple à leurs besoins de former, par exemple, une équipe projet à un vocabulaire anglais spécifique. Peu importe où chacun se trouve, il suffit de se connecter à l’heure dite et l’on se retrouve face à l’enseignant. L’ordinateur donne accès aux documents et aux fiches. Tout se passe en temps réel. Le coût d’une heure de cours varie de 20 à 40 euros selon qu’il s’agit d’un groupe ou d’un individu et en fonction du niveau et de la technicité attendus. La solution a séduit des entreprises comme Nestlé, But, Minolta ou Yoplait et de nombreuses PME. Educastream espère ainsi multiplier son chiffre d’affaires par 10 en 2010 (exercice du 01-10-2009 au 30-09-2010) à 2 millions d’euros. Elle proposera bientôt d’autres matières que l’anglais. S. C.
